C’est à la fin de l’hiver, lorsque la sève remonte dans l’arbre, que l’on recueille la fameuse sève de bouleau.
Le Bouleau blanc, en latin Betula pendula, est un arbre pouvant atteindre 25 mètres de haut. Il est présent dans les pays nordiques, en Europe, et en Asie du Nord. On peut le retrouver jusqu’à 2’000 m. Sa présence est plus rare en Méditerranée, il arrive cependant qu’on puisse le retrouver dans cette région en montagne. Il aime se retrouver dans des sols acides, pauvres, voire sablonneux. Il régénère les terrains dégradés. C’est donc un arbre qui amène de la vie et pour cela il a besoin lui-même de beaucoup d’ensoleillement, de lumière. Cependant il supporte difficilement la sécheresse.
Tout comme il régénère les sols, il régénère aussi notre organisme. Rien n’est perdu et toutes ses parties sont utilisées : ses feuilles, son écorce, ses bourgeons et sa fameuse sève. Il redonne vie et assainit en favorisant le drainage des toxines au niveau des reins. Il soulage aussi les rhumatismes articulaires.
Un effet détox
La consommation de la sève de bouleau se fait depuis la nuit des temps. L’arbre était connu et adulé déjà par plusieurs peuples, comme les Celtes, les Germains, les peuples des pays de l’Est, jusqu’en Russie et Scandinavie. Traditionnellement, il était vénéré comme symbole de lumière. C’était l’arbre des initiés, l’arbre cosmique, sur lequel des chamans grimpait pour aller y chercher une connaissance céleste.
C’est à la fin de l’hiver vers fin février jusqu’à mi- voire fin mars suivant les régions, que l’on récolte la sève, lorsque celle-ci remonte vigoureusement dans l’arbre pour aller alimenter ses branches. La nature nous offre un cadeau inestimable au sortir de l’hiver.
Ce trésor clair comme de l’eau va à la fois drainer des acides, nettoyer les voies urinaires, régénérer les reins en plus de nous apporter des minéraux facilement assimilables. Tout ce qu’il faut pour sortir des raideurs de l’hiver, retrouver plus de souplesse articulaire, et nous donner le coup de punch pour aborder le début du printemps avec plus de force et vitalité.
Le drainage se fait au niveau du milieu circulant (sang et lymphe) et aussi au niveau des tissus (mésenchyme).
Usage traditionnel
A l’époque, notamment en Russie, on complétait le lait maternel avec de la sève de bouleau pour les tous petits. Elle était aussi donnée aux enfants et aux adolescents, ainsi qu’aux personnes âgées pour leurs rhumatismes. C’est un grand draineur des lithiases rénales et urinaires. Il a également un effet de drainage au niveau de la peau. Elle est utilisée aussi pour le scorbut, de part sa teneur en vitamine C et la fatigue printanière.
En Pologne, on la fermente (jusqu’à 3x), et cela donne une boisson alcoolisée appelée « Oskola ». Elle aurait la propriété de favoriser la repousse des cheveux et aurait également une action en plus sur la psyché en aidant à diminuer les peurs… Je n’ai pas encore eu l’occasion d’expérimenter cet aspect là.
En Alaska on l’utilise sur les furoncles, au Japon pour l’hypertension, et en Chine sur les expectorations.
En pratique
Pour récolter la sève de bouleau, on pratique un petit trou de 2 à 5 cm dans l’arbre, à minimum 1 m du sol et on y introduit un tuyau qui va finir son trajet dans un récipient servant à récolter la sève. Un liquide clair et légèrement sucré va couler et au bout de quelques heures, nous y voilà avec une première bouteille remplie.
Pas de panique si l’eau récoltée s’épaissit et se trouble au bout de quelques jours. Ceci est du à une fermentation/acidification qui n’altère en rien le liquide, au contraire.
Un vrai trésor
Composition de la sève : de l’eau, du sucre naturel, des antioxydants, des flavonoïdes, des tanins, 17 acides aminés dont l’acide glutamique, des minéraux : silice, calcium, fer, cuivre, manganèse, magnésium, phosphore, potassium, zinc, de la vitamine C et B9. Elle contient également du salicylate de méthyle qui est analgésique et anti-inflammatoire.
⚠︎ Contre-indiqués si allergie aux salicylates (aspirine), en cas d’insuffisances rénales, chez la femme enceinte et allaitante (éviter toute détox en général).
Indications : effet détox, drainage des reins++, convalescence, revitalisation à la sortie de l’hiver, renforce l’immunité, problème de peau, arthrite, goutte, ostéoporose, lithiases urinaires et de la vésicule biliaire, vermifuge.
Posologie : en cure au début du printemps, sur 21 jours. Il faut compter 3 l. Boire un verre de 1,5 dl par jour, le matin à jeun. Une aggravation de certains symptômes peut apparaître en début de cure. Ceci est du à une élimination de toxines.
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Sources :
- Vernet P-A., Fiche info sur la sève de bouleau, Ecole Agapé
- Collectif (2003). Guide des Arbres & arbustes. Paris. Sélection du Reader’s Digest, SA.
- Kalbermatten, R., & Kalbermatten H. (2018). Teintures mères végétales, essence et utilisation. Aarau et Munich. AT Verlag.
- Ledoux F., & Guéniot G. (2012). La phytoembryothérapie, l’embryon de la gemmothérapie. Bruxelles. Editions Amyris.